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Du Bingo pour sauver l’Afrique ? Une bonne idée…mais sans suite

En 2010, le gouvernement Fillon avait lancé un projet portant sur l’organisation de plusieurs parties de Bingo afin de collecter des fonds au profit de l’Afrique. Jusqu’à aujourd’hui, aucune suite n’a été observée. Retour en arrière sur ces faits.

Un projet « Bingo pour l’Afrique »

Le 5 août 2010, le chargé de la Coopération et de la Francophonie au ministère des Affaires étrangères, Alain Joyandet a annoncé que la France se penchait sur un projet intitulé « Bingo pour l’Afrique ». Cette annonce a été faite après la cérémonie d’investiture du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Le projet en question a été initié par la députée des Hautes-Alpes, Henriette Martinez. Il s’agit de l’organisation d’un jeu de bingo dont une certaine proportion des gains sera attribuée au financement destiné au développement de l’Afrique. D’après Alain Joyandet et Henriette Martinez, si le projet de loi est adopté, la mise en place de ce jeu de hasard au profit de l’Afrique s’inscrit dans le cadre des financements innovants qui ont pour objectif de collecter des fonds pour financer l’aide au développement.

Des ONG sceptiques

L’annonce faite par Alain Joyandet et Henriette Martinez n’a pas été approuvée à unanimité par les Organisations non gouvernementales œuvrant au profit des pays sous-développés en l’Afrique. Pire encore, elle n’a suscité que de l’indifférence. Un grand nombre d’ONG préfèrent éviter le sujet, et ne pas participer aux débats sur cette question. En effet, la majorité d’entre elles estime qu’en adoptant une telle disposition, il se peut que l’État français se détourne de ses obligations qui portent sur l’aide publique au développement. D’après Antoine Malafosse, le délégué général du Comité catholique contre la faim et pour le développement, le geste est correct, mais ne doit pas pour autant exonérer la France de respecter ses engagements à consacrer 0,7% de son PIB à l’aide publique au développement. Sébastien Fourmy, celui qui plaide la cause des pays pauvres auprès du gouvernement rajoute même que le projet ne doit pas avoir pour but de combler les retards pris par le gouvernement sur cette aide au développement.

Peut-on espérer voir un grand bingo pour l’Afrique en 2014 ? Affaire à suivre…

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